« Le Net Gay Baromètre » | Conférence mensuelle de la Chaire de recherche sur l’homophobie (2014-2015)
Année 2014-2015, Université du Québec à Montréal
Conférence présentée dans le cadre des conférences mensuelles de la Chaire de recherche sur l’homophobie de l’UQAM.
Pour écouter la conférence en format audio, cliquez ici.
Conférencier : Alain Léobon, Ph. D., professeur associée au département de sexologie de l’Université du Québec à Montréal.
Résumé de la conférence :Les données issues d’enquêtes récentes sur la santé des jeunes hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HARSAH) sont peu nombreuses au Québec et la littérature scientifique souligne l’importance de ces savoirs pour le développement d’interventions mieux adaptées aux besoins de ces populations. En 2013-2014, le Net Gay Baromètre canadien (NGB) a permis de recruter plus de 3000 participants québécois dont 1128 sont âgés de 16 à 30 ans dont 65 % déclarent résider à l’extérieur de la région de Montréal. Un portrait des 18-30ans, mis en perspective avec celui de leurs aînés, sera proposé lors de cette conférence, soulignant les enjeux auxquels sont confrontés les jeunes de minorités sexuelles leurs modalités d’appropriation et de partage des lieux identitaires ayant profondément changé dans la dernière décennie.
Les objectifs du NGB sont de permettre aux répondants de rapporter leurs expériences sur : 1) leurs usages de la toile et des réseaux sociaux à des fins de rencontres ; 2) le développement ou maintien de relations sociales, affectives ou sexuelles avec des partenaires rencontrés (ou non) sur Internet ; 3) leur vie de couple et sexualité développée avec des partenaires occasionnels masculins ou féminins ; 4) les comportements sexuels à risque avec ces partenaires occasionnels et la pratique du « barebacking » ; 5) la consommation de substances psychoactives ; 6) l’engagement dans des relations sexuelles tarifées ; 7) les ITS, les tests de dépistage et les traitements ; 8) les prédicteurs des comportements sexuels à risques ; 9) la description de sous-groupes vulnérables (ex. : engagés dans des cultures de sexe minoritaires, la consommation de substance ou le travail du sexe) ; 10) les préoccupations des répondants questionnées par catégories et niveau d’intensité : santé physique, mentale, relationnelle, sexuelle ; 11) la manière dont les répondants dévoilent ou non de leur orientation sexuelle par rapport aux proches, aux amis ou sur les réseaux sociaux ; 12) l’appartenance à des minorités visibles, la problématique d’intersection entre la race, l’orientation sexuelle et le genre, mais aussi son interrelation avec des déterminants sociaux de la santé (revenu, position sociale, lieu de résidence) et 13) les sentiments de discrimination (ou la perception d’attitude négative) au regard de l’orientation sexuelle (ex. : homophobie, biphobie), de l’identité de genre (transphobie), du statut sérologique positif au VIH (sérophobie) et de ses origines ethnoculturelles (racisme) mesurés sous un angle spatial (à l’école, au travail, dans le milieu gai, etc.) additif ou intersectionnel.