Date : Jeudi 19 novembre 2015
Heure : 18h à 20h
Lieu : UQAM, local N-7050, pavillon Paul-Gérin-Lajoie (N), 1205, rue St-Denis, Montréal
* Diffusion en direct par vidéoconférence:
Lieu : UQO, local O-A1108, campus Alexandre-Taché, 283, boul. Alexandre-Taché, Gatineau
Lieu : UQAT, local B-301, campus Rouyn-Noranda, 445, boul. de l’Université, Rouyn-Noranda
*Rediffusion à l'UQAT annulée pour des raisons hors de notre contrôle. Nous vous remercions de votre compréhension.
Conférence : « Hétérosexisme intériorisé, stigmatisation sociale et identité lesbienne : une étude des lesbiennes de Guangzhou »
Cette étude vise à révéler les processus par lesquels les lesbiennes tentent de concilier leur sexualité et leurs rôles féminins traditionnels relevant de la culture chinoise, dans la métropole moderne de Guangzhou. Un total de 20 femmes s'identifiant comme lesbiennes ont été recrutées pour les besoins de cette étude. C'est par des entretiens en face -à-face qu'il a été possible de mieux comprendre les expériences sexuelles et sociales des participantes. Or, contrairement à l'homosexualité masculine, la recherche concernant le lesbianisme en Chine est relativement peu développée, encourageant ainsi le phénomène d'invisibilité sociale. En raison de ses normes culturelles traditionnelles et de sa longue histoire d'échanges avec les pays occidentaux, Canton est reconnu pour sa plus grande tolérance au lesbianisme. Dans la capitale Guangzhou, une ville où l'économie est en plein essor, les groupes LGBT reçoivent un accueil ouvert de la population; leur vie est reconnue légalement et socialement. Toutefois, le code moral et les rôles de genre traditionnels chinois qui forment la doctrine de Confucius et de Mencius ainsi que l'équilibre et l'harmonie Yin - Yang se sont reflètent dans un certain hétérosexisme intériorisé chez les participantes. En effet, bon nombre d'entre elles ont démontré une expérience mitigée de la stigmatisation sociale et une certaine difficulté de s'auto-identifier en tant que lesbienne. L'urbanisation, l'économie compétitive rapide et les valeurs de réussite matérielle et personnelle, hautement estimées dans la société chinoise, amènent une marginalisation accrue des lesbiennes. À cela s'ajoute les difficultés encourues pour les femmes seules de vivre dans une société dominée par les hommes. Réduire la stigmatisation sociale et la discrimination contre les femmes est essentiel pour améliorer l'équilibre entre les sexes et sortir les groupes de lesbiennes de l'invisibilité sociale.
Xue Yang, M. International Business
Professeure, School of Foreign Language Studies, South China Agricultural University (Chine)
Chercheure affiliée à la Chaire de recherche sur l’homophobie (UQAM)
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